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J\'ai déposé mon journal de bord
poezie [ ]
À cause de l’Esprit, à cause des vagues de la vie,

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
de [Reumond ]

2008-12-02  | [Acest text ar trebui citit în francais]    | 




À cause de l’Esprit, à cause des vagues de la vie,
À cause des vents et des marées …
Si puissants, si puissantes … étranglantes
Qu’ils remontent dans ma gorge serrée,
J’ai déposé mon journal de bord,
Au bord des écluses du Ciel.

No taire - tout dire – Textes amants -
Du fond de l’Océan originel, en route,
Vers les terres de mes chairs titillées,
Mes entrailles aux fruits de Mer.

Chemin de vagues et de varech, délié,
Reliant comme arc-en-ciel, le champ des étoiles,
Avec celui des nuages et des terres à sol.

Les vents comme les sentiments abondent,
Je vague à bonde, sur les flots que j’emprunte,
Ceux que personne n’abime - Vide nu.

Je n’entends que les ressacs de ma respiration,
Sur les branchies des généalogies de noyés.

Malgré les bruissements insondables des pensées,
Je ne perçois que mon haleine à court de sels,
Que mon propre souffle de rumeurs d’eaux profondes.

Souffle, verbe, qui fluctuent de falaises de craie,
En falaises de granit, flux et reflot,
S’agitant comme saillies pour faire lever la pâte
Des jours nouveaux, sur l’autel de papier.

J’écrie, pour faire parler les échos des naufragés,
Et les cris des rescapés de l’aurore, quand se lèvent
Des libertés retrouvées, entre quelques coquillages.

Mots qui bruissent aussi à même les mots donnés,
En échanges de quelques caresses des vents,
Frissons.

Mes paupières tombent sur des traces infinies,
La lame affleure, la vague efflore, le vent déflore,
Mes paupières closes sur le monde d’hier.

Larmes fracassées sur les plages,
Sur les sables en écumes, prunelles,
Dans le sillage des perspectives pleines de visions
Plus ou moins usagées.

Roland




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