Au trou perdu où je bivouaque,
Pas de vague qui ose mettre en éclats
Le silence dominant les mâts,
Le signe caché par le zodiac.

Traînées sur le côté, battues,
Les pensées s’écroulent, sans faire de halte :
Un sable fin hache menu l’asphalte
De l’adolescence, qui n’est plus.

Enfilées et formant rivière –
Histoires... eaux qui nouent en cavalcade,
Ephémèrement, degrés de cascade,
Qui naissent pour mourir, sans s’en faire...

Sur cette rive sans trêve dévorée
Par le feu du vide qui la pénètre,
Personne n’en saisit la raison d’être,
Ce qu’on perdit, on va trouver...